Cartographie des cours d’eau
du bassin-versant de la Beuvronne :
Analyse de la méthode, des enjeux et des perceptions
Dans le cadre de l’enseignement de Master 2 « Atelier de territoire », les étudiantes de la promo 2016-2017 ont réalisé durant le 1er semestre un diagnostic de la cartographie des cours d’eau du bassin-versant de la Beuvronne, en analysant la méthode, les enjeux et les perceptions de celle-ci. Ce travail s’est fait en relation avec l’association « Association de Défense de l’ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours » ou ADENCA (http://adenca.over-blog.com/) et la coordination de l’eau Ile-de-France (http://eau-iledefrance.fr/)
Ce travail a été réalisé par CHAZALON Jules, GUILLEMOT Morgane, LO Rokhaya, MBOCK Audry, MEKLATI Inès, VERHAEGHE Nicolas (direction : Marie-Anne GERMAINE et Kévin DE LA CROIX).
Le bassin versant de la Beuvronne est situé dans le nord du département de la Seine-et-Marne. La Beuvronne est un affluent de la Marne d’un peu moins de 25 km de long. Elle comporte de nombreux affluents dont le principal est la Biberonne. La qualité de l’eau de la Beuvronne est soumise à l’influence des activités agricoles dominantes sur le bassin versant, aux activités industrielles et aéroportuaires, mais aussi à l’épandage de boues urbaines provenant des stations d’épuration sur la partie amont. Il existe donc des enjeux forts en termes de pollution.
En 2015, le Ministère de l’environnement a demandé aux préfectures de réaliser une cartographie des cours d’eau afin d’assurer la bonne application de la police de l’eau. De nombreuses réglementations font référence aux cours d’eau sans que ces derniers n’aient été définis de manière précise dans la loi. Si la reconnaissance des cours d’eau principaux ne pose pas de problèmes, la désignation du chevelu hydrographique des têtes de bassin versant fait débat et suscite des conflits entre agriculteurs, propriétaires et services de l’Etat. Plusieurs critères sont avancés pour distinguer cours d’eau naturel et fossé (présence d’eau / alimentation indépendante des précipitations / lit naturel / faune benthique) : ainsi, au sens du code de l’environnement, un cours d’eau est défini par la jurisprudence d’Etat au 21/10/2011 comme « un écoulement d’eau courante dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant une majeure partie de l’année ». Cette désignation est cruciale car elle conditionne les contraintes imposées : par exemple le maintien d’une bande enherbée est obligatoire de part et d’autre du cours d’eau mais pas pour un fossé.
